Equipe 1

Dans ce contexte, la présente étude vient se greffer à d’autres travaux de recherche (mémoires de Magister et thèses de Doctorat), et ce pour compléter les travaux entrepris déjà dans ce domaine à travers les sources thermominérales de la Wilaya de Sétif. Les premières recherches scientifiques menées sur les eaux thermales restent toujours d’actualité et présentent un intérêt indéniable à plus d’un titre. En effet ces études basées sur des apports scientifiques spécialisés, ont permis de comprendre le phénomène du thermalisme (qui a été jusqu’a un passé récent considéré par la population comme phénomène surnaturel) et de définir l’origine des eaux dites thermales ainsi que leurs zones d’alimentation et leurs processus d’acquisition de la température et de la minéralité. A signaler que la région d’étude a fait l’objet d’études géologiques par J.M Vila (1980) dans sa thèse de doctorat d’état “La chaine alpine d’Algérie orientale et les confins algéro-tunisiens”, où il a attribué le caractère d’allochtonie. Nous avons pensé alors qu’une étude des sources thermales de la région de Sétif pourra étayer les résultats de la géophysique et infirmer ou confirmer le caractère d’allochtonie attribué à cet ensemble. A partir de cela, nous allons essayer de mieux comprendre l’origine des eaux dites thermominérales (Froides et chaudes) ainsi que leurs zones d’alimentation et leurs processus d’acquisition de la température et de la minéralité et d’optimiser l'interprétation des analyses physico-chimiques en utilisant des moyens d’investigation appropriés. Le programme d’action pour la réalisation de ce travail doit répondre aux préoccupations suivantes : -Quel est l’état actuel de la qualité chimique des eaux souterraines de la région étudiée -Quels sont les mécanismes physico-chimiques régissant l’évolution des éléments chimiques dans le temps et dans l’espace (processus d’acquisition de la température et de la minéralité)? -Quels sont les processus d’acquisition des températures en profondeur des différents points d’eau chaude en utilisant des géothermomètres chimiques, comme indicateurs de la thermalité des gisements d’eaux. Afin de répondre à ces préoccupations, nous allons adopter la méthodologie suivante : -Etude du cadre naturel et hydrodynamique en relation avec le chimisme du milieu -Etude des paramètres physiques et chimiques de l'eau. -Etude des dépendances et relations entre les divers paramètres physico-chimiques de l'eau. -Etude des mécanismes d'acquisition de la température et de la minéralisation des eaux thermales et leurs origines. Pour concrétiser ce programme de travail, un suivi saisonnier des mesures physicochimiques sera effectué sur le terrain ainsi que des prélèvements d’échantillons d’eaux destinés aux analyses chimiques en éléments majeurs, mineurs. L’analyse des résultats ainsi obtenus sera développée à travers les deux parties constituant cette thèse. Première partie CHAPITRE I : Synthèse géologique de l’aire d’étude Elle reste d’une grande importance, dans le domaine du thermalisme nous décrirons les limites géographiques de la région de Sétif et nous examinerons ensuite la géologie et l’hydrogéologie qui portera sur l’étude des principales phases tectoniques, et plus particulièrement le système de la fracturation permettant l’émergence des eaux chaudes ; ainsi que la définition des différents aquifères dans le contexte lithostratigraphique, structural, géophysique et hydrogéologique. CHAPITRE II : hydroclimatologie Elle a pour objet d’étudier les facteurs importants comme la température de l’air pour définir les limites de la thermalité de la région et les précipitations qui conditionnent le bilan hydrologique et la recharge des aquifères. Elle permettra également la classification de la zone concernée sur la base d’indices climatiques et d’établir les principaux éléments du bilan hydrique qui est d’une importance capitale Deuxième partie CHAPITRE I : hydrochimie Cette partie essentielle dans notre travail de recherches, reposera sur le traitement des données des différentes analyses chimiques aussi bien les éléments majeurs que mineurs (fer, manganèse fluor, iode etc...) et la relation existante entre eux. En particulier la teneur en fer dans les eaux de Hammam Guergour. L’interprétation et l’exploitation de ces analyses permettront d’aboutir aux origines géologiques des eaux thermominérales (froides et chaudes), mais aussi d'avoir une idée sur la nature des formations lithologiques traversées par ces eaux et leur dynamique. CHAPITRE II : Géothermométrie Dans ce chapitre nous tenterons d’estimer les températures des eaux en profondeur des différentes sources thermales en utilisant divers géothermomètres chimiques, comme indicateurs des températures minimales et maximales au droit de l’aquifère. Sachant que la plupart des méthodes utilisées reposent sur les teneurs des eaux de certains éléments caractéristiques tels que : silice, calcium, sodium, potassium et carbonates
Nous avons essayé, par ce travail, d’apporter une contribution à l’étudier les aquifères de la plaine de Zana, et d’évaluer les risques de la pollution liée au flux azoté.La plaine de Zana fait partie du bassin versant des hauts plateaux constantinois et plus précisément du sous bassin versant Merdja Zana, qui s’étend sur une superficie de 369 Km² environ.L’étude de la géologie en association avec les données de la géophysique met en évidence l’existence de deux formations. La première formation, de surface d’âge Mio-Plio-Quaternaire formée par desniveaux de sable, de gravier, de calcaire lacustre et des intercalations argileuses. La deuxième formation, elle est carbonatée et formée essentiellement par des calcaires du Crétacé inférieur et du Jurassique supérieur de l’ensemble sud sétifien et du parautochtone aurésien. Le recouvrement de surface atteint dans certainsendroits les 150m d’épaisseur notamment au milieu de la plaine et une faible épaisseur au voisinage des massifs. Quant aux formations carbonatées elles ont 350m d’épaisseur.La géomorphologie, montre que notre bassin est allongé, il a une altitude moyenne de 935m et il est caractérisé par un relief modéré et de pente douce.Le réseau hydrographique est pet développer et de type endoréique avec un écoulement temporaire.L’étude climatologique a montré que la région d’étude a un climat semi aride avec un bilan hydrologique déficitaire.L’aperçu hydrogéologique de la plaine montre que les formations du Crétacé inférieur et du Jurassique supérieur peuvent offrir des possibilités aquifères très intéressantes de même que la formation superficielle, elle présente des potentialités aquifères non négligeables. La piézométrie montre une convergence vers les dépressions de Merdja de Zana et le Chott Saboun, qui représentent des exutoires naturels dela nappe.L’étude hydrochimique a permis d’attribuer l’origine évaporitique aux éléments Na+, Mg++, K+, Cl-,SO4--, quant à l’élément HCO3-, il est issu des formations carbonatées. Les deux compagnes d’analyses effectuées montrent que les eaux issues del’aquifère superficiel et de l’aquifère karstique ont le même faciès hydrochimique qui est de type chloruré et sulfaté magnésien, ce qui témoigne de l’existence d’une interaction probable entre les deux aquifères
Les effondrements des cavités souterraines dans les calcaires karstifiés constituent un aléa géologique sérieux qui continue à recevoir une intention particulière à l’échelle de la planète. Il s’agit d’un phénomène très connus, lié à la présence de vides souterrains dans les terrains calcaires, dolomitiques et gypsifères. Le plateau de Chéria correspond à une structure synclinale, grossièrement triangulaire d’orientation NE – SW affecté par une fracturation orthogonale à l‘axe du pli. Il est essentiellement formé de calcaires Eocène largement karstifié et recouvert de matériaux meubles, essentiellement des alluvions, des argiles et des encroutements calcaires. Ce bassin en question abrite trois aquifères superposés, l’aquifère du Maastrichtien, l’Eocène et la nappe alluviale du Moi-Plio-Quaternaire. Celle qui fait l’objet de cette étude est la nappe de l’Eocène. Le sens d’écoulement générale dans les nappes souterraines notamment les alluvions et l’Eocène est sensiblement Nord-Sud. La surexploitation actuelle des eaux souterraines a rendu la nappe des alluvions sans intérêt hydrogéologique, et a causé un grand rabattement dans les calcaires de l’Eocène. Les méthodes directes et indirectes d’explorations du sous-sol de la région ont révélés la présence de plusieurs cavités souterraines de dimensions importantes. La méthode de tomographie électrique, Géoradar et les sondages mécaniques ont montré l’existence à faible profondeur des cavités dans la région d’étude. La stabilité de ces cavités dépend d’un côté des propriétés mécaniques de la masse rocheuse formant le toit de la galerie, et les dimensions de cette dernière. Cette étude nous a permis d’établir des relations entre l’épaisseur du toit, largeur de cavité, et la charge pour un RMR (Rock masse rating) variable. La cartographie menée à l’échelle de la région a pu délimiter les zones susceptibles de présenter des cavités naturelles instables et cela va permet en conséquence de trouver des solutions au problème de l’effondrement à l’échelle de la région
La région de Tinibaouine est située au Nord-est de l’Algérie, en bordure Septentrionale des Monts de Batna-Belezma, Elle est caractérisée par un climat de type semi-aride à aride avec une précipitation moyenne annuelle qui n’excède pas 465mm, et une température moyenne annuelle de l’ordre de 22°C. Cette région est caractérisée par la culture de l’abricot comme culture essentielle suivie des olives, dont les parcelles sont toutes irriguées à partir de la source. Il s’agit en effet de 450 Ha d’arbres destinés à l’abricotier et de 108 Ha aux olives. L’émergence naturelle des eaux qui ont pour le réservoir Dj. Refaa situé en contrefort Sud de la plaine de Tinibaouine où émerge la source. Son débit actuel est de l’ordre de 100 à 110 l/s (mesuré en Mars 2015) alors qu’il pouvait atteindre 200 l/s par le passé en 1971. L’objectif de ce travail est de cerner les contraintes naturelles et anthropiques ayant une incidence directe sur l’usage de la source et de chercher le mode de gestion approprié, qui tienne compte non seulement des solutions techniques qui s’inspire également des règles sociales qui régissent l’usage et les conflits qui leurs sont liés.